Une galaxie vue au smartphone

Les progrès des appareils photo intégrés aux smartphone sont impressionnants depuis quelques années, au point qu’il n’y a plus besoin d’avoir un appareil photo compact pour les photos du quotidien.

Pour un usage avancé, les appareils photos reflex reste quand même bien loin devant en terme de qualité.

L’astrophotographie fait parti des disciplines photographiques les plus exigeantes : durée de pose longue, dans l’obscurité, avec des objets très peu lumineux.

Que vaut un smartphone dans ces conditions ?

Je vais tester le Google Pixel 7a, qui est un smartphone moyen de gamme, mais avec tout le savoir-faire de Google sur le traitement des images, qui le positionne presque en haut de gamme sur la photographie.

Il est doté d’un capteur avec les caractéristiques suivantes, qui serait le modèle IMX787 de Sony :

  • Résolution : 64 Mpx
  • Ouverture : f/1.89
  • Taille des pixels : 0.8 µm
  • Dimension du capteur : 7,4 mm x 5.6 mm (soit 8.9 mm de diagonale)

Ce qui est très intéressant, c’est que l’application photo propose un mode “Vision de nuit” pour les photographie de nuit, avec une option “Astro” qui permet un temps de pose jusqu’à 4 minutes.

Le mode de prise de vue “Astro”

Il faut évidemment poser le smartphone le temps de la photo pour éviter les flous de bougé inévitables avec un temps de pose si long. Par défaut, un minuteur de 5 s est programmé, ce qui laisse le temps de poser le smartphone avant le début de la prise de vue.

On appui sur le bouton, on pose le smartphone, et on laisse l’application tourner, jusqu’à ce qu’elle nous dise que c’est terminé.

Quelques secondes de traitement après, la photo apparaît. Et quelle photo !

Google Pixel 7a
ƒ/1,9 4min 5mm ISO2000

On distingue nettement plus d’étoiles qu’à l’œil nu, et on voit même clairement la galaxie d’Andromède !

Annotation des constellations et galaxie d’Andromède entourée

La tâche floue et allongée de la galaxie est parfaitement visible.

Zoom sur la galaxie d’Andromède au centre de l’image

Pendant les 4 minutes de prises de vue, le ciel a légèrement tourné, comme en témoigne la vidéo, que le smartphone génère également avec la photo :

Le smartphone a donc visiblement effectué les même opérations que pour un traitement du ciel profond, à savoir :

  • multiples prises de vue
  • alignement des prises de vue sur les étoiles
  • empilement avec rejet des pixels déviant (en effet on ne voit pas sur la photo finale la trace de l’avion que l’on voit sur la vidéo)

Et tout ça automatiquement en quelques minutes !!